Délocalisation des villages du Zio : les exigences des populations à la Société Nouvelle des Phosphates du Togo
Les premiers responsables de la Société Nouvelle des Phosphates du Togo (SNPT) ont encore du chemin à parcourir, dans la…
Les premiers responsables de la Société Nouvelle des Phosphates du Togo (SNPT) ont encore du chemin à parcourir, dans la procédure de délocalisation des villages de la préfecture du Zio. Alors que les négociations semblent avancer, les populations manifestent tout de même une résistance.
« Sagonou » et « Abobo » sont les villages concernés par le projet de délocalisation de la Société Nouvelle des Phosphates du Togo. Mais, les habitants de ces localités ne comptent pas céder facilement.
La Société Nouvelle des Phosphates du Togo confrontée à de nouvelles exigences
D’après l’Agence de presse Afreepress, la procédure de délocalisation des populations des deux villages dure depuis vingt (20) ans. Et aujourd’hui, les populations demandent à la Société nouvelle de phosphates du Togo, de se conformer aux normes.
En effet, les habitants de Sagonou et Abobo veulent que la SNPT respecte le principe de consultation et de participation communautaires durant toutes les étapes du processus. Aussi, il est recommandé l’aménagement préalable du nouveau site de réinstallation avant le déplacement, et l’octroi d’un délai raisonnable aux personnes touchées.
Les victimes de la SNPT souhaitent un nouveau recomptage qui tient compte de l’évolution du nombre d’habitants. De ce fait, les habitants attendent de la structure exploratrice, l’identification et l’évaluation préalables des biens appartenant individuellement et/ou collectivement aux membres des communautés concernées. Ensuite, une indemnisation et la compensation préalables des biens des membres des communautés affectées pour toute perte des biens.
La Société Nouvelle des Phosphates du Togo face aux tensions entre habitants et chefs
En plus d’être confrontée aux nouvelles exigences des populations, la Société Nouvelle des Phosphates du Togo, devrait vivre des moments de désaccords entre les habitants et leurs chefs. En effet, les populations des deux villages reprochent à la hiérarchie de signer des accords sans leurs consentements.
Selon les informations, les populations dénoncent le fait que « les contrats signés ne tiennent pas compte, en grande partie, des recommandations préalables du Comité de pilotage et du Comité de développement à la base ».
Pour elles, la signature des procès-verbaux entre la SNPT et les autorités des communautés, est intervenue à un moment critique de la négociation. « Alors qu’il existe encore plusieurs points en suspens qui n’ont pas encore trouvé des solutions, le chef canton d’Abobo et le chef du village de Sagonou, pour des raisons qu’eux seuls maîtrisent, sont partis signer un accord à l’amiable avec la SNPT », s’inquiètent les habitants.
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