Togo : ces agissements d’Agbéyomé Kodjo qui confirment l’échec du candidat de la dynamique KPODZRO
Agbéyomé Kodjo continue de marteler qu’il est le vainqueur de l’élection présidentielle de 2020. Pourtant, le leader du MPDD n’arrive…
Agbéyomé Kodjo continue de marteler qu’il est le vainqueur de l’élection présidentielle de 2020. Pourtant, le leader du MPDD n’arrive pas à mobiliser la population togolaise autour de sa lutte, pour arracher sa prétendue victoire. Pendant ce temps, le candidat de la dynamique KPODZRO a procédé à la nomination d’un Premier Ministre, d’un Ministre des Affaires Etrangères et d’un Ambassadeur plénipotentiaire près du Nigeria et de la CEDEAO. Il aurait également nommé « son Ambassadeur » plénipotentiaire près des USA. Ces agissements sans impacts ne s’apparentent-ils pas à des tentatives désespérées pour cacher l’échec de la dynamique KPODZRO ?
Des appels infructueux à la mobilisation, au manque d’adhésion de la société civile et d’une bonne frange des leaders politiques, en passant par la monopolisation de la lutte démocratique à des fins personnelles… tout cela traduit en évidence la difficulté pour M. Kodjo de maintenir le flambeau de la lutte démocratique.
Une difficulté que certains expliquent par le manque de stratégie cohérente. En effet, les Togolais ne montrent aucune envie de mobilisation pour le candidat qui dit défendre leur victoire. Pire, même les militants du MPDD, le parti de Kodjo, sont inexistants dans ce qu’on pourrait appeler la démarche de « remobilisation des troubles ». Les leaders politiques qui ont une base électorale importante se désolidarisent de la dynamique KPODZRO.
Pour d’autres, la faible mobilisation autour de Kodjo se justifierait par une autre raison : les Togolais ont le désir de voir une nouvelle démarche politique pouvant faire fléchir le régime. Celle pouvant bien aller au-delà de simples marches qui sont devenues fatigantes pour eux. Or, sur ce point, on ne voit pas d’alternative crédible prônée par la dynamique KPODZRO.
Face à une telle situation, M. Kodjo et ses collaborateurs sont de plus en plus discrédités sur le plan international où leur voix ne porte plus vraiment. La victoire qu’ils disent avoir obtenu dans les urnes devient de plus en plus douteuse. A l’évidence, la mobilisation populaire qui pourrait confirmer cette éventuelle victoire n’a jamais eu lieu. Et ce ne sont pas les « clashs » à distance entre les leaders politiques qui vont changer quelque chose. Loin s’en faut.
Des nominations fantaisistes sans impact
Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, le candidat malheureux de la présidentielle du 22 février 2020, se cache toujours. Et c’est dans sa cachette qu’il vient de procéder à la « nomination » d’un Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire près du Nigéria et de la CEDEAO. Il s’agit de Anani Nestor Kounaké. « Le Premier Ministre et le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Togolais de l’Extérieur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application du présent décret, qui prend effet partout où besoin sera, à compter de sa date de signature », lit-on dans ce fameux décret.
Dans la foulée, on apprend que le Président autoproclamé a procédé à la nomination d’un Ambassadeur aux USA. Pour Agbéyomé Kodjo, ces Ambassadeurs nommés auront pour mission de plaider la cause du pays auprès de la communauté internationale. Car à son entendement, il veut sortir le pays de la crise née de la « confiscation de la plus haute charge de l’Etat du Togo par le Président sortant, Faure Gnassingbé ».
Ces deux nouvelles nominations font suite aux nominations d’un Premier ministre et d’un Ministre des Affaires étrangères. Il s’agit, respectivement de Antoine Koffi Nadjombé, Dr Kwassigan Adjé-Woda Arnaud AGBA, tous deux membres très influents au sein de la diaspora togolaise. Ces Ministres virtuels avaient été nommés respectivement le 03 et 11 Mars 2020. Jusqu’ici aucun résultat positif n’a été présenté émanant de ces nominations.
Des agissements qui cachent mal l’échec de la DMK et renforcent davantage Faure Gnassingbé
Une chose est sûre, c’est que la dynamique KPODZRO n’arrive toujours pas à convaincre. Et les derniers agissements, en nommant des supposés Ambassadeurs, se présentent comme une initiative désespérée pour ne pas annoncer sa mort.
Le vrai combat, s’il le faut, doit se mener à l’interne, en mobilisant vraiment les populations pour une éventuelle relance de la lutte. Puis, la pression internationale s’ensuivra. C’est dans cette nécessité de réunir et de fédérer que Kodjo aurait pu gagner des points en montrant son attachement à cette union nationale.
Mgr. KPODZRO aurait pu aller, dans une démarche non-sélective, pour joindre tous les acteurs afin de proposer des solutions alternatives pour sortir du statu quo, selon certains points de vue. Mais dans la configuration actuelle où les populations semblent être désintéressées à suivre un leader politique, toute pression internationale s’apparenterait à un serpent de mer.
Plutôt l’initiative d’Agbéyomé Kodjo se présente comme une course vers un compromis, alors qu’il criait vouloir arracher la victoire du peuple. L’illusion perdue… De plus en plus de Togolais se réveillent de leur sommeil et constatent que le rêve vendu, l’alternance miroitée n’est pas possible pour le moment. Les leaders politiques très incompétents ne font que jouer à la comédie.
Face à une telle situation c’est le régime en place qui se frotte les mains puisque le déroulé des évènements va en sa faveur. De jour en jour, celui-ci se gargarise et se bétonne, le rendant de plus en plus indéboulonnable. L’inquiétude que pose cette situation est : comment est-ce possible de maintenir le flambeau de la lutte démocratie, sans l’adhésion populaire ?
En tout cas, le PNP et son soulèvement du 17 août aura eu le mérite de faire rêver certains. Mais, un rêve de courte durée qui s’est transformé en cauchemar, et qui devient étouffant.
Somme toute, la DMK doit revoit sa copie et réfléchir à une alternative crédible qui puisse susciter une adhésion nationale et internationale pour maintenir le flambeau de la lutte populaire au Togo. Actuellement, tout ce qui se passe au sein de cette dynamique n’est que du folklore et ne fait que contribuer à décourager de plus en plus de Togolais ainsi même que les potentiels soutiens internationaux pour la démocratie au Togo.
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