Togo: Afagnan, une ville remplie d’histoires

La promenade dans les villes togolaises se poursuit. Cette semaine, nous braquons nos projecteurs sur la ville natale du président…

Parredaction Catégorie Société Culture le 29 janvier 2021 Étiquettes : , , , , , , , , , , , ,


La promenade dans les villes togolaises se poursuit. Cette semaine, nous braquons nos projecteurs sur la ville natale du président de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé. Il s’agit notamment d’Afagnan, chef-lieu de la préfecture du Bas-Mono.

Bien qu’Afagnan soit la localité ayant accueilli le chef de l’État à sa naissance, ce n’est pas ce qui fait autant sa particularité. La ville tire sa popularité de l’immense histoire que regorge toute la préfecture située dans la région Maritime.

Une si longue pause

Au total, sept (07) cantons forment le Bas-Mono dont Afagnagan, Agomé-Glouzou, Attitogon, Afagnan-Gbléta, Hompou, Agbétiko et Kpétsou. La ville d’Afagnan est à plus de 80 Km à l’est de Lomé, capitale du Togo.

Cette ville est le fruit d’une longue pause. Selon l’histoire, ses fondateurs sont issus des fuyards Adja-Éwé de Notsè ayant abandonné le groupe à Tsévié pour continuer vers le sud Togo. Alors que Foli Bebe (roi des Guins) et son groupe s’installent à Glidji à Aného, une autre partie de la communauté poursuit le voyage jusqu’à Afagnan.

En effet, le leader dudit groupe s’appelait « Afan ». Arrivés dans la zone de Bas-Mono, ils ont observé une pause, pendant laquelle beaucoup se questionnaient sur la suite de leur aventure. La réponse qu’ils se donnaient était : « Afan Egna », ce qui signifie (c’est Afan qui sait).

Mais, cette aventure ne s’est pas poursuivie, attribuant ainsi la réponse « Afan Egna » à la ville qui devient « Afagnan ». Cette ville abrite un centre hospitalier de renom à savoir « Saint-Jean de Dieu ». Cet hôpital, construit en 1964 par les pères catholiques, reçoit des patients des pays de la sous-région en particulier du Benin et du Nigeria.

La forêt de Matchalé, un lieu historiquement symbolique

L’histoire raconte que le peuple de Bas-Mono a, à un moment de son parcours, reçu la visite des envahisseurs venus du Benin. Ces derniers étaient envoyés par le prince Kondo qui prit le nom de Béhanzin, une fois sur le trône d’Abomey.

La bataille se menait dans le village de Matchalé. D’après l’histoire, le sol fut fendu à un moment du combat dans la partie béninoise, engouffrant ainsi les guerriers. Par cette occasion, les combattants du Bas-Mono remportent la bataille. Une fois dans ce village, les autochtones peuvent monter aux visiteurs les endroits où le sol a été fendu.

Depuis lors, les populations célèbrent chaque février, la fête d’Awatsezan (la victoire obtenue). Malheureusement, cette fête a aujourd’hui diverses connotations, puisque les chrétiens ne se retrouvent plus dans cette célébration qui virent plus sur les cultes vodou (religion traditionaliste). D’où l’initiation de la fête Akpédazan qui a lieu dans un climat de contestation.

Une fois à Afagnan, les visiteurs pourront déguster la sauce Adjaba, qui est faite à partir des feuilles de Gboma et les noix de palme (Dekou). Ce met, prisé des Watchis, s’accompagne avec Akoumé (pâte de maïs). La culture du maïs, du riz et la pratique du maraîchage restent les activités principales de la localité

Christelle Agnindom

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