STEM : des journalistes outillés pour mieux sensibiliser les filles
Les domaines scientifiques constituent la bête noire des filles. C’est ce à quoi répond le projet STEM, soutenu par l’ambassade…
Les domaines scientifiques constituent la bête noire des filles. C’est ce à quoi répond le projet STEM, soutenu par l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Togo qui a réalisé une enquête sur la perception des sciences et les matières connexes par un millier de filles de collèges et lycées de Lomé.
Les résultats de cette étude ont montré qu’une importante proportion de filles font des performances insuffisantes dans les matières scientifiques. Alors, ce projet vise à solliciter l’appui des médias à s’intéresser et à aider les jeunes filles à aimer les matières scientifiques voire les domaines scientifiques. Pour ce faire, un atelier de réflexion a eu lieu, lundi à Lomé, où les différents acteurs ont discuté de la contribution des médias à la sensibilisation.
La contribution des médias aux STEM
Cet atelier a servi de cadre d’échanger sur comment est-ce que les médias peuvent organiser des émissions scientifiques pour intéresser les filles à comprendre le bien-fondé de ces matières scientifiques. Selon Daniel Lawson-Drackey, coordonnateur du projet Instillé l’amour des STEM par la communication, « nous avions échangé sur les moyens, sur les activités, sur les rubriques, les émissions que les médias peuvent créer pour sensibiliser les filles à s’intéresser aux matières scientifiques ».
Ainsi, les recommandations, les suggestions et les idées de cette rencontre vont poser les bases de l’accompagnement à accorder aux médias et leur accompagnement pour l’efficience et l’efficacité du projet STEM. « Au fait, pour nous, le journaliste aujourd’hui ne doit pas être un journaliste scientifique pour pouvoir faire des émissions scientifiques. Donc, un journaliste qui veut s’intéresser à la matière scientifique doit au moins connaitre les bases de la science ou bien des sciences. C’est juste une remise à niveau, un petit rappel », a indiqué le coordonnateur.
Plus de filles dans les domaines scientifiques
Ce projet n’a pas pour vocation de « faire des journalistes des médecins, des biologistes pour faire ces genres d’émissions. » Ces derniers pourront s’appuyer sur des experts, des personnes ressources qui vont les aider dans l’accomplissement de cette mission.
Les participants ont, de ce fait, évalué le rôle qui est le leur. « Nous devons tout faire pour amener les jeunes en particulier les filles à s’intéresser aux métiers de la science. Aujourd’hui, on parle de l’ingénierie, des mathématiques, des physiques, on parle de la science en général, il est remarqué que peu de fille s’intéresse à la chose due aux stéréotypes… », a souligné une journaliste.
Pour l’ambassade des USA au Togo, l’ambition est d’atteindre une parité entre les hommes et les femmes dans les domaines scientifiques. C’est la raison pour laquelle elle a accepté accompagner ce projet STEM. Selon son chargé de la stratégie de contenu, Ronnie Ahyi-Yenou, « c’est un constat qui n’est pas propre au Togo, mais c’est général. Dans le monde, on voit que les filles ne prennent pas véritablement la place qui est la leur dans les domaines des sciences. Les sciences sont définies comme la technologie, l’ingénierie et la mathématique. Donc comme aux Etats-Unis, on aimerait que les filles du Togo aussi prennent cette place ».
Fafa A.
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