Élections Régionales au Togo : le soutien tacite à la DMK, cache t-il un boycott du CAR ?

Les supputations sur un boycott du CAR lors des prochaines élections régionales, vont bon train. Ceci alimenté par le retrait…

Parredaction Catégorie Politique le 3 février 2021 Étiquettes : , , , , , ,


Les supputations sur un boycott du CAR lors des prochaines élections régionales, vont bon train. Ceci alimenté par le retrait de la formation politique des rencontres entre les représentants des regroupements politiques habiletés à prendre part aux élections régionales au Togo. 

Les travaux de cette rencontre, troisième du genre, sont conduits par la Concertation Nationale entre Acteurs Politiques (CNAP). Mais, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) n’a pas assisté aux échanges. Dans un courrier adressé au ministre de la Décentralisation, Payadowa Boukpessi, le regroupement de feu Me Yawovi Agboyibo informe avoir décidé de suspendre sa participation aux travaux du CNAP.

Et pourtant, le CAR avait répondu présent aux deux premières convocations du gouvernement. Elles avaient eu lieu notamment le 14 décembre 2020 et le 19 janvier 2021.

L’adoption de la posture de la DMK fait penser à un futur boycott du CAR

Le CNAP est un creuset national mis en place par les différents acteurs politiques afin de rendre le dialogue inclusif. Il s’agit de recueillir les différentes contributions et propositions. Lesquelles permettront au gouvernement d’organiser efficacement les élections régionales au Togo (premier du genre) prévu courant 2021.

Depuis l’ouverture des discussions, seules les formations politiques (4) regroupées au sein de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) ont brillé de leurs absences. Ce regroupement continue de se proclamer victorieux aux élections présidentielles du 22 février 2020. Il a, d’ailleurs, imposé des préalables avant toute participation aux discussions.

En claquant la porte du CNAP, il y a lieu d’avancer que le CAR vient donc de rejoindre la barque de la DMK. Puisque les raisons de retrait évoquées par ce parti tournent autour du scrutin du 22 février. . Ironie, le CAR n’avait même pas pris part à cette consultation électorale. Un éventuel boycott du  CAR pourrait découler de son radicalisme

Dans sa note signée par son 1er Vice-président, Yendouban Kolani, le CAR indique « protester contre le fait que la justice soit utilisée comme une arme. » Il ajoute qu’elle sert à « bâillonner des adversaires politiques au lendemain de la dernière élection présidentielle ».

Le CAR fait-il le poids de sa politique ?

A la lecture des faits, il est sans doute évident de dire que le boycott du CAR devient plus réaliste que utopique. Si cette formation politique a décidé de suspendre sa participation au dialogue, il est fort probable que les discussions engagées avec les autres partis ont été infructueuses.

Au sortir de la rencontre du 19 janvier dernier, le secrétaire général du CAR, Jean Kissi, avait, dans un style « réservé », émis une idée. Il avait indiqué que la normalisation de la situation politique était le primordial. Il avait, également, annoncé saisir les autres partis afin « d’aviser du comportement » à adopter.

A supposer que les échanges avec les autres partis n’aient pas donné gain de cause. Il y a lieu de se demander si le boycott du CAR est la solution idéale dans ce cas d’espèce. Le CAR a-t-il du poids dans l’arène politique togolaise actuelle ? Difficile de répondre avec exactitude à cette question. Car seule une consultation électorale peut lever le voile sur le nombre de Kilogramme d’un parti dans la balance politique.

Pour rappel, les formations politiques convoquées pour les discussions dans le cadre des élections régionales sont celles ayant pris part à l’une des trois dernières consultations électorales. Ainsi, le CAR doit sa convocation aux élections communales de 2019 auxquelles, il avait pris part. Un boycott du CAR serait synonyme d’une absence prolongée aux joutes électorales.

Christelle Agnindom

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