Presse au Togo : une convention collective des journalistes et techniciens des médias désormais effective
A l’auditorium de l’Université de Lomé, s’est tenue vendredi 14 octobre, une importante cérémonie. Il s’agit de la signature d’une…
A l’auditorium de l’Université de Lomé, s’est tenue vendredi 14 octobre, une importante cérémonie. Il s’agit de la signature d’une convention collective des journalistes et techniciens des médias du Togo. Par cet acte, les différents concernés entendent œuvrer efficacement pour une amélioration du paysage médiatique togolais.
Notons que la signature de cette convention collective, est la résultante d’un long processus entamé depuis 2014. C’est-à-dire les états généraux de la presse tenue à Kpalimé, appuyé par une relance en novembre 2020. Pour aboutir à la signature de cette convention collective sectorielle, les négociations ont été menées entre les syndicats et le patronat. A savoir le SYNJIT, l’UJIT, le CONAPP, l’URATEL, le PPT, ATOPEL, OPPEL. Ceci sous la supervision du prof. Akodah Ayewouadan, ministre de la communication et des médias.
Une bataille contre la précarité
Selon Tchagnao Arimiyao, les conditions de vie et de travail des journalistes et professionnels des médias, surtout ceux de la presse privée au Togo sont peu reluisantes. Quel que soit le niveau d’études de ces professionnels, on constate malheureusement que les salaires sont encore en dessous du SMIG, très souvent 20 mille francs le mois. Alors il est crucial que cet état de fait puisse véritablement changer.
« Vous êtes conscient que les salaires que nous payons par le passé ne représentait pratiquement rien. Il va falloir faire en sorte que le journaliste togolais surtout celui du privé devienne ce travailleur qui est déclaré au niveau de la caisse, qui a tous les droits des travailleurs, qui peut aller en congés, qui peut toucher un salaire à la banque et qui peut contracter un prêt à la banque », a laissé entendre Tchagnao Arimiyao, président du CONAPP.
Une convention collective sectorielle longtemps attendue
Pour Alphonse Logo, ce cadre juridique est une évolution qui s’impose impérativement. C’est surtout une excellente progression de l’enracinement de l’État de droit. Elle ouvre donc la perspective d’une presse togolaise de qualité, une presse plus responsable, plus professionnelle.
« L’acte de ce jour est sans doute historique. Il est certainement un acte de rupture et sans doute un acte de clôture », a aussi confirmé le porte-parole du gouvernement, le prof. Akodah Ayewouadan. Alors, la signature de la convention collective, est symbole de nouveau départ dans la profession.
Toutefois, dans son message, le ministre de la communication et des médias a tenu à attirer l’attention sur certains faits très importants.
Des interrogations utiles
« Est-ce qu’il est normal que nous ayons autant d’organes de presses pour un marché aussi restreint ? Posons-nous les bonnes questions. Il n’est pas normal que nous ayons autant de parutions pour un lectorat aussi faible. Est-ce qu’il st normal que nous continuons d’accroitre des créations de radios, alors que nos ondes sont saturées ? », s’est interrogé le ministre.
« Tant que nous n’arrêterons pas de créer à tort et à travers, des organes de presse nous ne serons jamais pertinents », a-t-il martelé. Soulignons-le, la convention collective des journalistes et professionnels des médias du Togo, est un document consensuel de 37 pages et qui comporte 104 articles.
Boscar A.
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