Le Lieutenant-colonel Paul Damiba sur son séjour au Togo : « Je suis dans de bonnes conditions »

Accueilli à Lomé depuis octobre 2022 après le Coup d’État dont il a été victime au Burkina Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba s’est confié sur son quotidien au Togo. Il s’est entretenu avec un correspondant de Radio France Internationale (RFI). Selon ses dires, le Togo l’a accueilli comme cela se doit, mais il y a toujours un manque.

Le lundi 3 octobre, le gouvernement togolais a confirmé avoir accueilli le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, l’ancien chef de la junte burkinabè qui a été renversé par le capitaine Ibrahim Traoré et ses hommes. Il est arrivé au Togo en vue d’éviter une guerre entre ses partisans et les nouveaux dirigeants du pays. Mais en ces moments où le Burkina Faso est toujours rongé par les terroristes, le Lieutenant-colonel envisage y retourner pour aider ses confrères.

Paul-Henri Damiba se confie sur ses ambitions

Contacté par le journaliste de RFI, l’ex-président de la transition a confié avoir été bien accueilli par son pays hôte, mais que son pays d’origine lui manque.

« Mon pays me manque évidemment, mais je suis également dans de bonnes conditions à Lomé et je suis tout autant pressé de retrouver le pays de mes parents et de mes grands-parents. Je pense que c’est une affaire de cœur. Le sang qui coule dans mes veines est burkinabè », a-t-il déclaré.

Il a continué en confiant que sa décision de quitter le Burkina Faso n’est pas liée à une pression des autorités actuelles. « La porte du pays ne m’est pas fermée. J’ai préféré ce recul-là également pour permettre aux nouvelles autorités de conduire selon leur vision pour la stabilité du pays », a-t-il ajouté.

Pour conclure, il a exhorté les actuels dirigeants à toujours œuvrer pour la réconciliation et la cohésion sociale.
Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba est arrivé au pouvoir en janvier 2022 grâce à un coup d’État. A son arrivée au pouvoir, il s’est donné pour mission de résoudre les problèmes de sécurité au Burkina Faso.

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Mais le 30 septembre, il sera renversé par le capitaine Ibrahim Traoré, chef d’une unité d’artillerie de l’armée burkinabé. Lui aussi a justifié son acte en affirmant que cela était nécessaire, vu la situation sécuritaire du pays qui s’empirait. Après sa destitution, Henri Damiba s’est exilé au Togo, mais il prévoit retourner dans son pays.

Elom