Guinée: des femmes à moitié nues envahissent le domicile du patriarche de Nzérékoré

Le domicile du patriarche de Nzérékoré a été envahi mardi 11 août 2020, par plusieurs femmes. C’est au quartier Bellevue….

Parredaction Catégorie Politique le 19 août 2020 Étiquettes : , ,


Le domicile du patriarche de Nzérékoré a été envahi mardi 11 août 2020, par plusieurs femmes. C’est au quartier Bellevue. Ces femmes ont posé cet acte pour réclamer la libération de leurs maris et fils, en détention à Kankan depuis 4 mois. Par cette incursion chez le patriarche de Nzérékoré, elles espèrent obtenir gain de cause.

Il s’agit de plus de quarante (40) personnes incarcérées à la prison civile de Kankan. Elles ont été arrêtées suite aux violences électorales des 22 et 23 mars dernier, qui ont fait plusieurs morts dans la localité de Nzérékoré. Ainsi donc, des mois après leur incarcération, ces femmes ont préféré briser le silence pour réclamer la libération de leurs proches auprès du patriarche de Nzérékoré.

Un patriarche de Nzérékoré encombré

Torses nues, et certaines avec leurs enfants, se sont retrouvées chez le patriarche de Nzérékoré . Selon elles, elles y resteront jusqu’à l’obtention de la satisfaction de leur réclamation. L’une d’entre elle, nommée Ouidoh LOUA, qui est l’épouse d’un des détenus. Elle aurait dépensé plus de 10.000.000 de Francs Guinéens, pour la libération de son mari. Mais, elle n’a pas obtenu gain de cause. Alors cette action au domicile du patriarche de Nzérékoré est son derniers recours.

« Depuis qu’ils ont été interpellés, nous n’avons pas d’aide. Nous avons trop souffert. C’est pourquoi nous sommes venues voir le patriarche afin qu’il nous aide pour la libération de nos maris et de nos enfants. J’ai dépensé jusqu’à 10.000.000FG mais en vain. Tu pars auprès de quelqu’un pour t’aider il te demande de l’argent, après il n’y a pas de suite », s’est exprimée en larme cette mère de famille.

Et de rajouter « Nous avons vu beaucoup de personnes en vain. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de venir voir le patriarche pour nous aider. Nous sommes couchées ici à terre jusqu’à la libération de nos maris. Nous n’avons plus rien, c’est pourquoi nous ne retournerons pas à la maison. Nous n’avons pas à manger, nous n’avons rien ».

Appel à Alpha Condé

Une autre dame qui a son enfant incarcéré, a lancé pour sa part, un appel au président de la République de Guinée. « Sincèrement ça ne va pas dans les familles. Celui qui est en prison, sa femme était en état de famille, elle a été récemment opérée. Il n’y a pas quelqu’un à côté d’elle mais je suis obligée d’être là parce que ça ne va pas. Nous sommes tous les temps à pied d’œuvre pour les démarches. », a expliqué Hélène LOUA en larme

Elle poursuit en déclarant : « On prie le président, nous sommes vraiment les pauvres, il n’a qu’à nous aider à libérer ces enfants. Il n’a qu’à nous aider. Regardez les veilles pauvres femmes qui sont là en train de crier ? On souffre ! Nous ne savons plus que faire dans la vie. Moi par exemple j’ai 10 personnes à nourrir, mon mari es décédé, père décédé, ma mère est décédée, moi je ne peux pas les supporter. Donc on demande pardon au président de libérer nos enfants. Ça ne va pas. Il est un père de familles, il n’a qu’à penser aux pères de familles qui sont en prison. Nos enfants ne font que mourir de faim ».

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