Opérations portuaires au Togo : le comité de dialogue et de concertation a débuté ses travaux
Le ministre de l’Économie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière, Edem Tengue a pris part, ce 1er…
Le ministre de l’Économie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière, Edem Tengue a pris part, ce 1er février, au démarrage des travaux du comité de dialogue et de concertation sur les opérations portuaires au Togo.
Ce comité qui vient de débuter ses travaux regroupe les acteurs de la chaîne logistique portuaire. En effet, l’opérationnalisation du port sec d’Adétikopé implique l’élargissement des activités des acteurs de la chaîne logistique portuaire avec toutes les procédures et frais y afférents. Il était donc nécessaire de créer un cadre d’échanges entre les différents acteurs pour assurer la bonne marche des opérations portuaires au Togo.
Rationnaliser les frais des services portuaires
Le port sec d’Adétikopé est devenu opérationnel « avec un premier transfert de 30 conteneurs de la compagnie CMA CGM ». Selon le ministère en charge de l’économie maritime, cette première journée d’échanges a permis aux différents acteurs impliqués dans les opérations portuaires au Togo de faire un premier bilan. « Les acteurs ont soulevé les lenteurs administratives observées et une hausse des coûts de transit des conteneurs transférés », a-t-il indiqué. Des doléances relatives au transit des véhicules d’occasions vers le Burkina Faso et le Niger ont également été faites.
Bien que la lenteur soit due à un manque de coordination, la hausse des coûts est relative. Aussi, le ministre Tengue a expliqué que « s’il y a une hausse des frais, elle est largement compensée par des coûts cachés des opérations d’enlèvement des conteneurs en transit que les opérateurs économiques ne devraient plus subir avec le port sec ».
Il s’agit des coûts liés à l’attente des camions pour les enlèvements des conteneurs ainsi que des surestaries, et des détentions payées par les opérateurs pendant les périodes d’engorgement des terminaux à conteneurs. Pour déterminer l’impact réel de l’opérationnalisation du port sec franc d’Adétikopé sur les opérations portuaires au Togo, la disparition de ces coûts cachés devrait être comparée à la hausse observée, a expliqué le ministre.
Cadre idéal d’entente autour des opérations portuaires au Togo
Au-delà des inquiétudes soulevées et des explications du ministre, ce cadre a permis aux acteurs impliqués dans les opérations portuaires au Togo, de trouver un terrain d’entente. En effet, le ministre Tengue a promis que des mesures de réduction des coûts liés au transfert des conteneurs en transit sur Adétikopé sont à l’étude et exhorté tous les acteurs du cadre de concertation à faire leurs propositions pour l’amélioration de ce processus qui est nouveau.
En outre, une solution définitive sera trouvée au problème de lenteur, au comité de procédure de SEGUCE prévue pour le 02 février 2022. La mise en œuvre de ce cadre de dialogue, traduit la volonté du Ministère de l’économie maritime de prendre en compte les préoccupations de l’ensemble des parties prenantes. Il entend, ainsi, concrétiser l’ambition du Président de la république qui est de faire du Togo un hub logistique.
Il faut rappeler que cette démarche va permettre de rehausser le niveau des opérations portuaires au Togo, qui sont déjà dynamisées par la tendance à la hausse du trafic portuaire. A l’évidence, le trafic du Port Autonome de Lomé (PAL) a augmenté de plus de 300% depuis 2014 en passant de 7 millions de tonnes à plus de 29 millions de tonnes aujourd’hui.
Boscar A.
Comments