Lutte contre l’extrémisme violent : les cadres musulmans engagés dans les Savanes
La région des Savanes a connu, en fin d’année 2021, les actes terroristes essentiellement dans le Kpendjal. Pour jouer sa…
La région des Savanes a connu, en fin d’année 2021, les actes terroristes essentiellement dans le Kpendjal. Pour jouer sa partition, l’Association des Cadres Musulmans du Togo s’est engagée à accompagner le gouvernement dans la lutte contre ce fléau sous régional.
En Afrique de l’ouest, l’extrémisme violent gagne du terrain. Le Togo n’en est pas épargné d’où le lancement du projet dénommé « Engager les leaders religieux dans la prévention de l’extrémisme violent dans la région de Savanes ». Il est destiné à outiller ces leaders religieux en vue de prendre une part active et efficace dans la prévention de l’extrémisme violent.
La menace réelle dans les Savanes
L’Association des Cadres Musulmans au Togo ne compte pas rester en marge de cette lutte contre ce mal qui constitue une menace commune contre la paix, la cohésion sociale et surtout le développement.
Selon Abdourafiou Issifou, président national de l’Association des Cadres Musulmans du Togo, les différentes attaques récentes qui ont eu lieu à Kpendjal pour le Togo, au Burkina, au Bénin et au Niger, témoignent de la menace que représente l’extrémisme violent. Lequel « doit nous interpeller », a-t-il déclaré.
C’est la raison pour laquelle ce projet est mis en place pour renforcer les capacités des leaders religieux de la région des Savanes sur la prévention de ce fléau. Il a pour mission d’amener les participants à s’inscrire davantage dans une dynamique de lutte efficace et collective contre l’extrémisme violent.
L’obligation de comprendre le phénomène
La particularité de ce projet est de démontrer à toute la population de la Savanes et aux religieux, en particulier, qu’ils ont un rôle particulier à jouer dans la prévention de l’extrémisme violent, a souligné Oumou Djobo, chef du projet. Car, pour elle, « ce sont eux qui sont aux côtés de leurs fidèles, ce sont eux qui utilisent les textes sacrés ».
La formation, assurée par Mamadou Diouf, Islamologue, a porté sur les modules suivants : le radicalisme religieux, la menace de l’extrémisme violent. Le premier a consisté à comprendre le phénomène, puisqu’il n’est « pas automatique, c’est un processus », a indiqué le formateur. Le second a permis d’expliquer cette menace pour que « les participants puissent bien la comprendre, l’identifier et faire en sorte que la menace diminue », a-t-il ajouté.
Il faut rappeler que ce projet est soutenu par l’USAID et a connu la participation de 50 leaders religieux musulmans et chrétiens, puis des élus locaux pour le compte de la préfecture de Tone. Les mêmes formations seront, également, organisées dans la préfecture de Cinkassé dans les prochains jours.
Fafa A.
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