Economie bleue : lutter contre l’insécurité maritime au Togo
La lutte contre l’insécurité maritime au Togo est inscrit dans l’agenda des autorités nationales. L’insécurité maritime, l’érosion côtière et la…
La lutte contre l’insécurité maritime au Togo est inscrit dans l’agenda des autorités nationales. L’insécurité maritime, l’érosion côtière et la criminalité transfrontalière sont aussi des fléaux qui nuisent à l’économie des pays de la sous-région ouest africaine. Le Togo a donc décidé d’étendre et de renforcer les dispositifs préexistants dans le sens de la lutte.
Depuis quelques années, la sous-région ouest africaine est devenue le terreau fertile de la piraterie et de brigandage de tout genre. En 2018, l’ Afrique de l’Ouest compte à elle seule 87 cas de piraterie et le Golfe de Guinée 82 cas. Cette situation va donc emmener le gouvernement à faire face au problème de l’insécurité maritime au Togo afin d’accroître la contribution de l’économie bleue sur les cinq (5) prochaines années.
Le cadre institutionnel de lutte contre l’insécurité maritime au Togo.
La lutte contre l’insécurité maritime au Togo s’est matérialisée par la création en 2014 de l’Organisation Nationale chargée de l’action de l’État en mer (ONAEM).
Une institution qui a pour objectif de renforcer le rôle des administrations publiques et coordonner les efforts intersectoriels des administrations publiques afin de protéger les intérêts maritimes du pays. En outre, elle permet également de lutter contre la piraterie et les trafics illicites notamment, l’immigration illégale, la traite par voie maritime et de contrôler l’exploitation des ressources halieutiques.
Dans sa mission, l’ONAEM est donc assistée par le Haut conseil pour la mer (HCM) qui permet de déterminer les plans directeurs, de discuter des priorités de l’action gouvernementale dans l’espace maritime, en matière économique, environnementale et sécuritaire, d’aider à identifier et à acquérir des moyens nécessaires à la réalisation des objectifs fixés.
Pour une promotion de l’économie bleue
Aujourd’hui, il s’agit de combattre efficacement l’insécurité maritime au Togo et de permettre à l’économie bleue de jouer le rôle incontournable de développement qui est le sien et protéger davantage la côte du pays.
Dans cette logique, le Togo bénéficie d’une subvention de la Banque africaine de développement (BAD) pour mener à bien la phase 2 des projets de réhabilitation de la route Lomé – Cotonou et de protection côtière. Avec ce projet, 41 kilomètres de côtes seront concernés (18 km du côté du Togo et 23 km du côté Benin).
Des ouvrages d’enrochement seront construits afin de sauver les habitations et les infrastructures des griffes de l’érosion côtière. Il est prévu l’aménagement de la section Avépozo – Aného (30 km) en 2×2 voies, la construction de 28 épis et le rechargement en sable.
Les aménagements connexes et les activités en faveur des jeunes et des femmes, les mesures de facilitation du transport et du transit sont également pris en compte. Le coût du projet est évalué à près de 110 milliards de francs CFA.
Comments