Indépendance énergétique : le gouvernement engagé à augmenter rapidement la capacité de production de l’énergie au Togo
La quête d’une indépendance sur le plan de l’énergie au Togo est un énorme défi pour les dirigeants. Plusieurs programmes…
La quête d’une indépendance sur le plan de l’énergie au Togo est un énorme défi pour les dirigeants. Plusieurs programmes ont été mis en œuvre afin de travailler à l’accomplissement de ce défi. La construction de la centrale Kekeli fait donc partie de ces projets et représente un véritable tournant dans la marche vers cette indépendance énergétique.
L’exécution de la stratégie énergétique nécessite d’importants investissements que l’Etat seul ne pouvait pas assurer. Pour pallier à cela, des actionnaires nationaux, institutionnels et commerciaux de l’espace économique sous régional ont été mis à contribution.
Du financement aux valeurs ajoutées de ce programme.
Prévue pour se terminer en fin d’année 2020, la construction de la centrale se poursuit toujours. Ce financement a, donc, été bouclé. Le Togo qui détient 25% des parts de la centrale est représentée par Kifema Group et d’autres institutions comme la CNSS, le CCIT et des institutions bancaires.
Le Togo dispose actuellement d’une capacité de production d’électricité de 145,5 MW. Cette capacité de production insuffisante ne couvre pas les besoins en énergie au Togo. Le programme de construction de la centrale Kekeli vient à point nommé pour combler le déficit énergétique qui afflige actuellement le pays.
En approvisionnant près de 20 % de la population du Togo en électricité, soit 1,5 million de personnes, le projet Kékéli Efficient Power apportera une contribution importante aux efforts du Gouvernement du Togo dont l’objectif est d’augmenter rapidement la capacité de production de l’énergie au Togo. Il fournira, donc, une puissance de 65 MW en surplus et 526 d’énergie électrique.
Le rôle primordial joué par les banques
Estimé à 65 milliards de francs CFA soit 28 millions de dollars, ce projet a été financé par plusieurs entités. En effet, le groupe GuarantCo a fourni une garantie sur les extensions de liquidités (GEL) de 14,2 milliards de francs CFA (23,8 millions de dollars US). Cela a permis aux banques commerciales du Togo, notamment Orabank, de proposer un prêt d’une teneur de 14 ans à KEP, un véhicule d’investissement ad hoc fondé par Eranove. Le marocain Attijariwafa Bank a aussi joué le rôle d’agent de crédit du financement.
La BOAD (Banque Ouest Africaine du Développement), Oragroup et d’autres banques comme l’Africa Finance Corporation (AFC), la Banque Atlantique Togo, la Banque Internationale pour l’Afrique au Togo (BIA Togo) et NSIA Banque Bénin ont contribué de façon exponentielle à ce projet.
« Le groupe Orabank est fier d’avoir contribué à la structuration et au financement d’un tel projet d’envergure qui s’inscrit dans la stratégie d’électrification du Togo qui vise un accès pour tous à l’électricité à l’horizon 2030. », se félicite Ferdinand NGON KEMOUM, le Directeur de l’institution bancaire.
« Cette fierté est d’autant plus grande que c’est la première fois dans la région qu’un tel financement est réalisé par des institutions financières africaines dans une proportion aussi grande en Francs CFA (70%) » a-t-il ajouté.
Rappelons que le taux de zone électrifiée tend vers 50% au Togo. Avec la mise en service future de la centrale la production de l’énergie au Togo sera boostée.
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