Justice au Soudan : les islamistes appellent à manifester contre de nouvelles lois
La justice au Soudan est en pleine reformes et celles-ci sont mal perçues. Une partie de la population soudanaise notamment…
La justice au Soudan est en pleine reformes et celles-ci sont mal perçues. Une partie de la population soudanaise notamment les « religieux du courant islamique » n’approuve pas les nouvelles lois du gouvernement relatives, entre autres, à la criminalisation de l’excision. Cette pratique ancestrale répandue au pays sera désormais punie par la loi.
Justice au Soudan en pleines reformes
Depuis sa prise de fonction à la tête du pays, le premier ministre, Abdallah Hamdok a entamé de nouvelles réformes socio-économiques et politiques. La justice au Soudans est aussi concernée. Vendredi, 10 juillet 2020, le conseil souverain (la plus haute instance du pouvoir), composé des civils et des militaires a procédé à l’approbation d’une série de lois dont celle pénalisant la mutilation des organes génitaux des femmes.
Plus de 90 % des femmes étaient soumises à l’excision sous le régime de l’ex-président Omar el-Bechir. Mais, désormais la pratique « qui porte atteinte à la dignité de la femme », d’après un communiqué du ministère de la justice est punie de trois ans de prison.
Également, le crime d’apostasie (quand une personne née dans une famille musulmane se reconvertie au christianisme par exemple), jadis puni par la peine de mort ne l’est plus. Pour le ministre de la Justice, il s’agit d’« éradiquer toutes les discriminations de l’ancien régime ».
La justice au Soudan annonce de nouvelles lois
Le nouveau code pénal autorise aussi les non-musulmans à boire de l’alcool en privé ; les mères à sortir du pays avec leur enfant sans autorisation du mari et met la fin sur la peine de mort pour les mineurs et la flagellation.
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Ces nouvelles lois, appliquées par la justice au Soudan sont fortement saluées par les activistes, ne sont pas du goût de certains religieux islamistes. Ces derniers ont exprimé leur colère, dimanche 12 juillet. Ils comptent manifester contre cette réforme, vendredi 17 juillet prochain. Selon nos confrères de Rfi, ils ont aussi demandé à l’armée de renverser le gouvernement.
Mais le gouvernement ne compte pas reculer. Abdallah Hamdok, a indiqué sur son compte Twitter qu’il s’agissait d’« un important pas sur la voie de la réforme judiciaire et de la réalisation du slogan de la révolution – liberté, paix et justice ». « Les autorités vont réviser les lois et procéder à des amendements pour pallier les failles dans le système judiciaire », a-t-il poursuivi.
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