Pétition contre la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon : Ali Bongo pourrait être « dans l’inconfort absolu »

L’homosexualité au Gabon est bel et bien pratiqué. En effet, le président du parti Les Démocrates, Guy Nzouba Ndama, a…



L’homosexualité au Gabon est bel et bien pratiqué. En effet, le président du parti Les Démocrates, Guy Nzouba Ndama, a lancé une pétition nationale contre la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon. La loi dépénalisant les pratiques homosexuelles, votée par le sénat le 29 juin 2020 après le parlement, a été mal reçue par les gabonais, car, elle porte « atteinte aux mœurs », estiment-ils.

Ainsi, dans une récente sortie, Guy Nzouba, ancien président de l’Assemblée nationale, a lancé une pétition nationale. Pour lui, le parlement [Ndlr, la majorité parlementaire] a manqué de recueillir l’avis du peuple avant de procéder à la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon.

Homosexualité au Gabon, Guy Nzouba très remonté

Selon les analyses du Dr Jonathan Ndoutoume Ngome, géopoliticien et ancien ministre délégué, l’initiative du président de « Les Démocrates » est une « tentative d’affaiblissement du chef de l’État ».  « Au regard de l’aversion manifestée massivement par la population sur la question querellée, il semble très évident que la pétition envisagée pourrait recueillir un nombre de signatures très élevé », a-t-il indiqué.

Pétition contre la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon : Ali Bongo pourrait être « dans l’inconfort absolu »Lire aussi: Gabon/dépénalisation de l’homosexualité: le gouvernement a-t-il été influencé ?

Pour le politicien, ce modèle aux velléités d’un « référendum informel » est susceptible de mettre le président de la République dans l’inconfort absolu». Aussi, il explique, dans la même veine, que si Ali Bongo venait à réviser ou à reconsidérer la promulgation de cette loi impopulaire, y compris dans son propre camp, ce serait un « auto-déjugement de la première institution du pays ».

Ce qui enverrait inévitablement un mauvais signal à la communauté internationale qui s’est déjà réjouie de ce que les autorités du pays aient, enfin, dépénalisé l’homosexualité au Gabon.

Homosexualité au Gabon, une loi décriée

Dans l’hypothèse du contraire, si Ali Bongo venait à maintenir la promulgation de cette loi, il se positionnerait comme une « institution insensible à l’expression de la voix du peuple ». Ce qui s’apparenterait à une faute pour le leader qui s’est toujours dit proche et à l’écoute de ses compatriotes.

Pétition contre la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon : Ali Bongo pourrait être « dans l’inconfort absolu »« Quelle que soit l’hypothèse retenue, cette pétition identique à un « référendum à minima » tendrait à fragiliser irréversiblement la première institution du pays », rappelle le géopoliticien, qui invite, pour sa part, à miser sur la sensibilisation sur le rejet de l’homosexualité à travers les leaders religieux, les chefs traditionnels, la société civile et les citoyens ordinaires.

Dr Jonathan exhorte notamment à « ne pas créer une situation d’affront entre le chef de l’État et la population par le biais de cette pétition ». Par ailleurs, cette loi est sur l’homosexualité au Gabon est interprétée par les populations sous divers angles.

Pour le clergé, une partie de l’opposition, ainsi que la majorité présidentielle, cette dépénalisation de l’homosexualité n’est pas la bienvenue. Selon ces leaders, l’homosexualité est contraire aux us et coutume du pays. Pour d’autres, cette loi soutenue par le gouvernement ne visait qu’à faire plaisir aux bailleurs de fonds occidentaux.

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