Gestion des risques de catastrophes : les journalistes s’approprient le glossaire de l’ANPC
Depuis ce mercredi, les professionnels des médias ainsi que les acteurs du public et du privé sont à l’école de…
Depuis ce mercredi, les professionnels des médias ainsi que les acteurs du public et du privé sont à l’école de la communication en matière de la gestion des risques de catastrophes au Togo. C’est dans le cadre d’un atelier organisé par l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC).
Pendant trois jours, les journalistes des médias togolais renforcent leurs capacités en matière de gestion des risques de catastrophes. Cette rencontre, qui se déroule à Tsévié, est axée sur le thème : « la communication institutionnelle en lien avec la réduction des risques de catastrophes spécifiquement la communication en temps de crise ».
Spécificités de la communication en gestion des risques de catastrophes
Pour Madame Yaya Seydatou, directrice de la planification et des opérations d’urgences à l’ANPC, l’objectif de cette formation « est d’outiller les professionnels de médias dans leurs rôles et responsabilités en techniques de communication pendant une crise. »
En effet, la communication en situation de crise est assez spécifique et très sensible. Elle requiert l’acquisition des aptitudes et techniques adaptées. Ce qui n’est pas forcément le cas en période normale. « En temps de paix, il y a une manière de communiquer (Ndlr) et en temps de crise, il y a aussi une autre manière. Donc, durant les trois jours, nous allons échanger pour voir les responsabilités de ces médias, quels sont les messages-types qu’il faut pendant les crises, les mots qu’il faut adresser aux sinistrés, quel message adressé aux populations elles-mêmes », a souligné la directrice.
Elle a, également, rappelé la méthode d’organisation de la gestion des risques de catastrophes au Togo « sous la plateforme nationale de réduction des risques des catastrophes et les plateformes locales de réduction des risques des catastrophes. »
Lire aussi : Protection civile : les pays africains à la quête de nouvelles stratégies pour contrer les catastrophes
La maitrise du lexique approprié
Au cours de ces trois jours, les participants seront outillés sur les expressions à employer pour certaines situations d’urgences. « Quand on prend l’exemple d’inondations que les populations ont criées l’année passée, qui se sont produites sous l’échangeur. Les gens ont crié inondation, inondation. C’est l’eau surplus, c’est-à-dire la quantité de l’eau qui était tombée en ce moment était tellement grande. Et comme le collecteur, c’est-à-dire les ouvrages d’assainissement n’ont pas pu contenir, cela a débordé sur la route… Cela n’a pas duré deux heures de temps, l’eau est passée. En ce moment, on ne pouvait pas parler d’inondation », a précisé Mme Seydatou.
Aussi, a-t-elle clarifié le phénomène qu’on peut qualifier d’inondation. « C’est quand l’eau stagne deux, trois jours en un même lieu donné, on parle d’inondation. Mais quand c’est l’eau de ruissellement qui passe, nous ne parlons pas d’inondation », a indiqué la directrice des opérations à l’ANPC.
Ainsi donc, la finalité de cette formation est d’attirer « l’attention des journalistes qui sont plus proches de la population pour qu’ils puissent employer les bons termes. »
Lire aussi : Togo : nouvelles dispositions sécuritaires dans les ports pour prévenir les catastrophes
Créé par décret N°2017-011 du 31 Janvier 2017, l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC) a pour rôle d’assurer la prévention et la gestion des catastrophes en vue de la réduction considérable des pertes en vies humaines et dégâts matériels occasionnées par la survenance des aléas.
Fafa A.
Comments