Togo : inhumations à domicile, Gerry Taama invite Boukpéssi à une révision de l’arrêté cité

Gerry Taama invite Boukpessi à revoir le texte sur les inhumations à domiciles. En effet, le ministre de l’Administration territoriale,…

Parredaction Catégorie Dossiers le 15 septembre 2020 Étiquettes : , , ,


Gerry Taama invite Boukpessi à revoir le texte sur les inhumations à domiciles. En effet, le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpéssi, s’est prononcé, il y a quelques jours, sur les inhumations à domicile. Dans une lettre adressée aux préfets, le ministre en charge des collectivités locales a marqué sa désapprobation contre cette pratique. Il a fait observer, dans la note, que ces inhumations violent l’arrêté n°047 du 24 janvier 1933 portant réglementation des sépultures au Togo.

De l’avis de plusieurs, c’est une bonne chose de mettre fin aux pratiques d’inhumations à domicile. Surtout que ces dernières se font sans contrôles sanitaires. Sauf que là où il y a mécontentement, c’est quand le ministre Boukpessi annonce qu’il va procéder aux exhumations de ces corps. A scruter les réactions sur les réseaux sociaux, bon nombre de Togolais ne sont pas d’accord avec cette décision du ministre Boukpessi.

« On peut dire, ok désormais personne ne doit encore enterrer quelqu’un à la maison. Mais dire qu’on va aller déterrer ceux qui y ont été enterrés, dont certains il y a des siècles, c’est un peu mal déplacé », glose un observateur togolais.

Le député centriste, Gerry Taama, tacle Boukpéssi

La décision du ministre Boukpessi n’est visiblement pas du goût de Gerry Taama, ex-militaire et actuel député du NET (centre). En effet, Boukpessi a rappelé aux préfets que l’inhumation à domicile ne se fait qu’à titre exceptionnel. Cela nécessite un rapport des services d’hygiène de la préfecture concernée pour ainsi obtenir l’autorisation du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales.
Indiquant qu’il attache du prix au respect scrupuleux de cette disposition, Payadowa Boukpéssi informe qu’« une inspection est prévue pour l’application stricte des dispositions prévues par les textes en vigueur ».

A cet effet, « tous les corps, objet d’enterrements à domicile sans autorisation seront systématiquement exhumés et les poursuites judiciaires seront engagées contre les responsables de ces manquements », a prévenu le ministre. M. Gerry Taama, qui n’est pas contre l’interdiction des inhumations à domicile, a expliqué que les morts ont besoin de repos. « Il faut laisser les morts se reposer et empêcher que le passé ne se répète », a-t-il déclaré.

La loi date de 1933

La loi évoquée par Boukpessi date, en effet de 1933 soit bien avant l’indépendance du Togo. Mais, elle n’a jamais été appliquée. Pire, elle n’a jamais été vulgarisée depuis lors. Peu de personnes ont connaissance de cet arrêté. Ce qui explique donc la continuité de ces pratiques. Aujourd’hui, le ministre Boukpessi se prévaut de cette loi pour sanctionner. Il s’agit de l’arrêté n°047 du 24 janvier 1933 portant réglementation des sépultures au Togo.

Cet arrêté est vieux et devra connaitre des avancées. « Ce qui me gêne dans cette note, c’est surtout l’arrêté cité en référence. Il date de 1933. Le Togo a eu son indépendance en 1960 et depuis, une loi ou un arrêté n’est pas venu nationaliser la pratique de l’inhumation dans notre pays. C’est hallucinant. Il faudra corriger », a écrit, sur Facebook, Gerry Taama.

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