Financement de la BAD : le Togo, le Bénin et la Guinée bénéficie de 60 millions d’euros pour lutter contre la Covid-19

Trois pays africains viennent de bénéficier d’un financement de la BAD. En effet le Conseil d’administration de la Banque africaine…

Parredaction Catégorie Santé le 4 août 2020 Étiquettes :


Trois pays africains viennent de bénéficier d’un financement de la BAD. En effet le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a accordé, le 24 juillet, à Abidjan, une aide de 60,32 millions d’euros (49,1 millions d’unités de compte) au Bénin, au Togo et à la Guinée. L’aide est  destinée au financement du Programme multi-pays d’appui à la réponse à la pandémie de Covid-19 (PARCovid-19).

Ce financement de la BAD est sous forme d’appui budgétaire en réponse à la crise du Covid-19 (ABRC). Ils constituent des prêts et des dons et sont tirés des ressources du Fonds africain de développement (FAD), le guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement et de la Facilité d’appui à la transition (FAT-Pilier I), un mécanisme de financement de la Banque destiné aux pays fragiles et en transition.

Un financement de la BAD pour renforcer la riposte des pays

« La propagation du coronavirus fait peser de larges menaces sur la poursuite des activités économiques, la croissance économique des pays mais aussi les recettes des Etats au moment où ils doivent faire face à des besoins pressants notamment en termes de riposte sanitaire », a souligné Marie Laure Akin Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest de la Banque.

« Ces appuis viennent donc renforcer la capacité de réaction des pays contre le Covid-19 et devraient aider à rendre les pays plus résilients face aux urgences de santé publique et à combler le déficit en ressources budgétaires des Etats afin de faire face aux besoins sociaux de base et du secteur productif », a-t-elle ajouté.
Dans les 60,32 millions d’euros de financement de la BAD, le Bénin recevra un prêt FAD de 6,28 millions d’euros (5,1 millions d’UC).

Le Togo bénéficiera de 24,64 millions d’euros (20 millions d’UC) dont un prêt FAD de 7,34 millions d’euros (5,96 millions d’UC) et un don FAD de 6,17 millions d’euros (5,01 millions d’UC) à quoi s’ajouteront 11,12 millions d’euros (9,03 millions d’UC) de prêt du FAT (pilier I).

La Guinée percevra quant à elle, 29,48 millions d’euros (24 millions d’UC) composés d’un prêt FAD de 11,42 millions d’euros (9,30 millions d’UC) et un don FAD de 3,68 millions d’euros (3 millions d’UC) en plus d’un prêt FAT de 14,37 millions d’euros (11,70 millions d’UC).

Les objectifs de ce financement de la BAD

Le PARCovid-19 vise à apporter une réponse d’urgence à la crise sanitaire et socioéconomique induite par la pandémie de Covid-19 dans ces trois pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, qui présentent beaucoup de similitudes.

Leurs systèmes de santé sont, en effet, faibles et leurs économies très peu industrialisées et fortement dépendantes des revenus des matières premières, restent dominées par l’agriculture. Leurs plans respectifs de riposte au Covid-19 sont, par conséquent, similaires et ont pour principaux objectifs d’endiguer la propagation de la pandémie et de renforcer les filets de sécurité sociale ainsi que la résilience du secteur productif.

Ce financement de la BAD s’applique aux mesures soutenues par le Programme, qui seront mises en œuvre sur la période 2020-2021 et contribueront au renforcement de la capacité de dépistage, à l’amélioration de la couverture nationale en structures d’isolation des malades ; et à l’atténuation des effets socioéconomiques de la crise sanitaire.

Le programme est structuré autour de deux composantes complémentaires. La première composante liée à l’appui à la stratégie nationale de riposte sanitaire au Covid-19 vise à renforcer les capacités nationales de dépistage en vue de détecter précocement le maximum de cas et de prendre les mesures requises pour juguler la propagation, d’une part, et à renforcer les capacités de prise en charge des malades sur le plan national, d’autre part.

Cette composante soutiendra également les mesures de renforcement de la gouvernance institutionnelle et financière de la gestion de la crise. La deuxième composante portant sur l’atténuation des effets socioéconomiques du Covid-19 permettra de mettre en place des mécanismes de maintien du pouvoir d’achat et de la sécurité alimentaire des plus vulnérables d’une part, et à soutenir la résilience du secteur privé à la crise, d’autre part. Le financement de la BAD constitue une bouffée d’oxygène à ces différentes composantes.

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