Faux médicaments : Dr Minata Cessouma fait une annonce importante à Lomé
L’Union africaine (UA) a annoncé, mardi 23 août 2022 à Lomé, l’opérationnalisation prochaine de l’Agence africaine du médicament. L’initiative entend…
L’Union africaine (UA) a annoncé, mardi 23 août 2022 à Lomé, l’opérationnalisation prochaine de l’Agence africaine du médicament. L’initiative entend lutter contre le trafic des faux médicaments sur le continent.
C’était en marge des travaux de la 72è session du comité régional Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) Afrique, qui a démarré en début de semaine, dans la capitale togolaise.
Ratifier le Traité de l’Agence africaine du médicament
A la faveur d’un panel d’experts, Dr Minata Samaté Cessouma, commissaire à la santé à l’UA a indiqué que « Le traité a été adopté en 2019. Nous avions besoin de 15 pays, nous en sommes aujourd’hui à 23 pays qui ont ratifié le traité pour cette agence du médicament ». Nous sommes en train de travailler à mobiliser de l’argent, et voir opérationnaliser l’agence, a-t-elle ajouté.
Cette session qui a réuni plusieurs intervenants de haut rang, a été l’occasion de partager les dernières informations actualisées sur le fléau du trafic des faux médicaments et les meilleures pratiques mises en œuvre pour le contrer. Également, les différents pays du continent ont été une nouvelle fois invités à rejoindre le combat en ratifiant le Traité de l’Agence africaine du médicament, dont la concrétisation a été abordée.
« Le réseau des faux médicaments ou de qualité inférieure est étroitement lié à d’autres réseaux », a souligné le ministre togolais de la santé, Moustafa Mijiyawa, qui a rappelé la nécessité d’une approche coordonnée et multisectorielle comme le fait le Togo depuis quelques années. Selon l’OMS, 70% des médicaments sur le continent sont importés, ce qui favorise des circuits de trafic parallèle et la falsification.
Une approche collaborative et intégrée
Concrètement, l’Agence africaine du médicament aura pour rôle d’assister les industries africaines dans le déploiement de leurs stratégies, d’appuyer la production locale et de réglementer ou renforcer les législations en matière de médicaments.
« D’ailleurs, un projet pilote de lutte sera lancé dans le pays au quatrième trimestre de cette année, matérialisant un peu plus l’engagement du gouvernement sur la question » peut-on lire sur le site du portail officiel de la République togolaise.
Selon plusieurs experts, l’un des défis de cette agence est d’allier le coût abordable des produits pharmaceutiques à la qualité, pour satisfaire efficacement les besoins des populations africaines. Et, les convaincre d’adopter les futurs produits « Made in Africa ».
Notons que lors d’une récente rencontre tenue en juillet dernier, à Lusaka (Zambie), les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont décidé que le siège de la future agence serait logé au Rwanda.
Perside Katanga
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