Soudan/l’excision désormais illégal : le combat des femmes a payé

Le Conseil souverain a approuvé, le vendredi 10 juillet 2020, la loi relative à l’interdiction de l’excision des femmes au…

Parredaction Catégorie Culture international le 15 juillet 2020


Le Conseil souverain a approuvé, le vendredi 10 juillet 2020, la loi relative à l’interdiction de l’excision des femmes au soudan, votée en fin du mois d’avril passé.

Le Soudan, pays très conservateur, pratique toujours beaucoup de ses rites ancestraux dont l’excision des femmes au soudan. En moyenne, 9 femmes sur 10 sont mutilées au Soudan. C’est, donc, une victoire majeure pour les femmes soudanaises. La mesure intervient une année après la chute du régime d’Omar el-Bechir, sous la pression de la rue.

Interdiction de l’excision des femmes au soudan

Selon Tamador Khalid, spécialiste de la protection de l’enfance à l’Unicef au Soudan : « La loi accélérera certainement la réduction de la pratique, si elle est effectivement mise en œuvre par toutes les parties prenantes : les forces de l’ordre, les professionnels de la santé et les membres de la communauté, y compris les parents. Cette période nécessitera des efforts de collaboration intensifs ». Le représentant de l’UNICEF à Khartoum, Abdullah Fadil, a renchéri en ces termes : « Cette pratique n’est pas seulement une violation des droits des jeunes femmes, elle […] a de graves conséquences pour la santé physique et mentale ».

Il faut souligner que les femmes soudanaises ont joué un rôle prépondérant dans la lutte de l’interdiction de l’excision des femmes au soudan. Elles ont, tout d’abord, été au-devant de la lutte pour la chute d’Omar El Béchir qui avait déjà rejeté cette loi en 2015. Occupant près de 40% des postes stratégiques et de responsabilités dans les hautes sphères de cet Etat à 95% islamique, elles ont su porter leur voix très haute, avec le soutien des Organisations internationales. Cette loi n’est que le début d’un rude combat pour rétablir l’honneur et la dignité des femmes.

Par ailleurs, pour l’Unicef, la suppression des mutilations génitales est un pas important en vue de promouvoir l’émancipation des femmes dans cette nation. Selon l’Organisation, 38 % des jeunes filles sont encore mariées de force avant l’âge de 18 ans. Tamador a affirmé que « Le mariage des enfants est pratiqué par de nombreux groupes dans les zones rurales, plus que dans les zones urbaines. Ce qui les prive du droit à l’éducation, de la possibilité de faire des choix et de prendre des décisions ».

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