De la DMK au DMP : Gerry Taama dénonce l’incohérence d’une partie de l’opposition

La Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) change officiellement de dénomination. Elle devient la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP). Ce…

Parredaction Catégorie Politique le 11 avril 2023 Étiquettes : , , , ,


La Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) change officiellement de dénomination. Elle devient la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP). Ce changement intervenu après le refus de Mgr Phillipe Fanoko Kpodzro de voir son nom associé à une coalition pour une participation à une quelconque élection dans le pays, a suscité divers réactions.

L’information a été publiée dans un communiqué signé par la conférence des présidents du désormais Dynamique pour la Majorité du Peuple, ce 10 avril 2023. Pour les signataires, il s’agit de créer des conditions favorables à la tenue d’élections législatives, inclusives, transparentes et démocratiques.

Une nouvelle orientation politique pour la Dynamique pour la Majorité du Peuple

Cette nouvelle dénomination marque un changement significatif dans l’orientation politique de la DMP. Le nom de l’archevêque émérite de Lomé ne figure plus dans le nouveau nom du mouvement. Les responsables de la Dynamique pour la Majorité du Peuple ont clairement indiqué leur intention de participer aux prochaines élections législatives, une position qui contraste fortement avec celle de Mgr Kpodzro, qui s’y oppose fermement et ne souhaite pas que son nom soit associé à cette démarche.

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Un changement de nom qui n’est seulement pas symbolique. Il est le reflet d’un changement majeur dans la direction politique du mouvement. La Dynamique pour la Majorité du Peuple regroupe en son sein plusieurs formations de l’opposition. Celles-ci ont décidé de s’engager dans la voie de la participation électorale pour tenter de faire entendre leur voix.

Cette décision est le résultat d’un long débat au sein de la Dynamique Mgr Kpodzro. Cela dans l’optique de faire face, de la meilleure des manières au régime en place. Certains membres ont plaidé en faveur d’une stratégie de confrontation directe, tandis que d’autres ont estimé qu’il était plus judicieux de travailler à l’intérieur du système en participant aux élections.

Malgré la décision de la Dynamique pour la Majorité du Peuple de participer aux élections, la question de la position de Mgr Kpodzro reste un sujet de préoccupation. En effet, son retrait de la direction de la DMK est intervenu peu de temps après une tentative présumée d’assassinat contre sa personne, qui a suscité de vives inquiétudes quant à sa sécurité.

Des appréciations diverses

Ce changement de nom en Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) a fait du bruit sur la toile. Certains acteurs politiques se sont donc prononcés sur le sujet. Pour Gerry Taama, président du NET et député à l’Assemblée Nationale, cette décision est une incohérence d’une partie de la classe politique de l’opposition.

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« Donc quand je découvre ce soir que, du fait du refus de Monseigneur Kpodzro (qui reste cohérent) qu’on utilise son nom pour participer aux élections, la Dynamique pour la majorité du peuple (on garde ainsi le D et le M) est créée pour prendre part aux élections, je retrouve là les raisons qui m’ont poussées à entrer en politique en 2012: l’absence de cohérence d’une partie de notre classe politique de l’opposition » a-t-il indiqué.

Pour Donis Ayivi, politiste internationaliste, ce serait un mauvais calcul politique pour la nouvelle Dynamique pour la Majorité du Peuple de boycotter les deux élections de cette année mais il faudrait savoir remercier le prélat pour son utilité dans cette lutte. « Une chose à savoir c’est que la première ambition d’un acteur politique est d’accéder au pouvoir dont la seule et unique voie reste la participation à une élection. De ce point de vue, je tenterais de donner raison aux membres de la désormais « late » DMK. Boycotter deux élections dans le contexte actuel serait un très mauvais calcul politique. »

Il poursuit en ces termes « Cependant, le bon sens voudrait qu’on sache remercier ceux qui nous ont été une fois utiles dans la vie. Le prélat avait donné, par son ora, un réel souffle à ce regroupement lors de la dernière présidentielle, sans perdre de vue les risques auxquels il avait fait face. »

Charbel SOSSOUVI

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