Culture : à la découverte de la danse Agbadja au Togo
Nous entrons dans l’univers de la danse Agbadja. Une chorégraphie qui a pleinement sa place dans le patrimoine culturel du…
Nous entrons dans l’univers de la danse Agbadja. Une chorégraphie qui a pleinement sa place dans le patrimoine culturel du Togo. Aussi, elle contribue à l’enrichissement du répertoire folklorique du pays. A quelques jours de la fête de l’indépendance (27 avril), il y a de quoi s’intéresser à cette danse qui fait partie de l’identité togolaise.
Tout comme Akpèssè et Bobobo, la danse Agbadja est aussi une danse traditionnelle du sud du Togo. Elle est majoritairement pratiquée par les peuples de la région Maritime.
Les populations de Bè, Aflaou, Agoé et même de Vogan sont réputées en matière d’exécution des pas de danses Agbadja.
Comment s’exécute la danse Agbadja ?
Etant donné que la danse, d’une manière générale, est un art vivant, la pratique de la danse Agbadja nécessite une parfaite maitrise de certains codes. Elle fait appel à une implication accrue des membres supérieurs.
Ainsi, un bon danseur d’Agbadja devrait donc faire bouger d’une façon alternative cette partie du corps. Au même moment, il faudrait que les deux épaules se touchent. Pour finir, il faudrait de façon rythmique (lente ou rapide) faire des mouvements de pieds, en touchant le sol.
Agbadja est une danse de réjouissance populaire en pays Ewé qui a un accoutrement propre à elle. Les personnes qui la pratiquent sont souvent en pagne. Celui est noué au niveau de la hanche pour les deux sexes. Les hommes y ajoutent un tee-shirt et une serviette au cou tandis que les femmes nouent un deuxième pagne à la poitrine.
L’histoire fascinante de la danse Agbadja
Il y a toute une histoire derrière la danse Agbadja. Cette dernière est pratiquée non seulement au Togo mais aussi au Benin. La danse est originaire du Ghana, un pays ouest-africain frontalier au Togo. Selon les informations, la danse Agbadja est née sur les côtes.
Elle a été créée par les pêcheurs ghanéens. L’histoire racontent que ces derniers se réunissaient après leurs activités aquatiques pour célébrer leur journée de travail en fonction des résultats. Il faut préciser qu’il y avait des travailleurs issus du Togo et du Benin qui se rendaient sur les côtes ghanéennes pour la pêche.
Prenant régulièrement part à ces séances de réjouissance, ils ont finalement maitrisé les pas de danses. Nos grands-parents ont donc importé la danse Agbadja au pays. Celle-ci est, de nos jours, pratiquée par des groupes folkloriques à des évènements heureux ou malheureux.
Christelle Agnindom
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