Mois du consommer local au Togo : mieux comprendre ce concept qui suscite tant d’engouement
Les autorités togolaises se préparent activement pour la deuxième édition du « Mois du consommer local au Togo ». C’est…
Les autorités togolaises se préparent activement pour la deuxième édition du « Mois du consommer local au Togo ». C’est depuis 2020 que le pays a suivi le mouvement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui a fait de « Octobre », le mois du consommer local.
Cette initiative a connu une forte implication des différents acteurs notamment des producteurs, des consommateurs ainsi que les structures publiques et privées. D’importantes initiatives ont été prises pour la réussite du mois du consommer local au Togo.
Quand parle-t-on de consommer local ?
Les activités comptant pour le mois du consommer local au Togo, sont prévues débuter officiellement dans la deuxième semaine du mois d’octobre 2021. C’est ce qu’a décidé le conseil des ministres le 29 septembre dernier, en mettant en avant la situation pandémique du pays.
Pour le moment, des actions de sensibilisations et divers sont menées par l’ensemble des acteurs. Bien que le concept suscite de l’engouement, des interrogations demeurent sur la véritable définition du « consommer local ».
Quand parle-t-on du consommer local ? Le Prof. Akodah Ayewouadan, ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du gouvernement , a donné des éclaircissements et éléments de réponses. Parler de consommer local, indique le ministre, part d’un premier point qui concerne le lieu de consommation.
Si on prend la viande du mouton, explique-t-il, pour dire qu’on consomme local, il faudrait que ce mouton soit élevé en un lieu précis notamment au Togo. Ainsi, on consommerait du local si ce mouton a été « élevé, abattu, traiter et vendu au Togo ».
Mais, souligne le ministre, on peut aller plus loin dans la définition en considérant qu’on consomme local à partir du moment où le produit en question contient certains intrants qui proviennent de chez nous.
Consommer local, autres facteurs clés à prendre en compte
Plusieurs autres paramètres sont à prendre en compte quand on parle du « consommer local ». Certes, il faut en première ligne considérer le 100% made in Togo (de la conception à la réalisation ou de la production à la consommation), mais ce n’est pas tout.
Parlant du vestimentaire, il a été constaté que la majorité a tendance à viré vers le port du « Betekeli », pour se proclamer consommateur local. Pour le ministre ce n’est pas une évidence. « Il est peut-être rapide de considérer qu’il faut absolument s’habiller en Betekeli pour dire qu’on consomme local. Parce que derrière, le fil qui est utilisé pour faire le tissu en question n’est pas fabriqué chez nous, il est importé », explique-t-il.
De ce fait, l’autre aspect important et essentiel du consommer local est la main d’œuvre. « Si je prends le costume que je porte, on peut considérer que c’est consommer local dans la mesure où le couturier qui l’a confectionné est de chez nous. C’est lui qui a réalisé la coupe, la couture, la finition jusqu’au produit que vous avez », a-t-il démontré.
« La seule chose qui est étrangère, c’est le tissu. Évidement nous ne fabriquons pas encore ce type de tissu chez nous, donc il est importé. Mais toute la main d’œuvre qui a été mise dans la confection d’un tel habit a été réalisé chez nous et on peut considérer à partir de ce moment-là qu’on consomme local », a-t-il précisé.
Consommer local, un concept créateur et promoteur d’emploi
Pour le porte-parole du gouvernement, l’objectif du « consommer local », est de promouvoir la création d’emplois au plan local. Ainsi, souligne-t-il, tout ce qui converge vers là et qui nous permet de donner une identité au produit qui est réalisé, nous permet de dire que nous consommons local.
La deuxième édition du Mois du consommer local a pour thème : « Compétitivité des produits et services locaux sur le marché de la ZLECAf ». Les échanges, explique le conseil des ministres, porteront sur la démarche qualité, les problèmes d’emballage, les prix et la disponibilité des produits afin de les rendre compétitifs sur les plans national, régional et international.
En marge, il est prévu du 29 octobre au 7 novembre prochain, le Marché International d’Artisanat du Togo (MIATO). L’évènement met en lumière le secteur de l’artisanat dans la sous-région ouest africaine.
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Christelle Agnindom
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