Assainissement à Lomé : les balayeurs de rues exposés à des accidents
Pour entretenir convenablement nos routes, ils sont nombreux ces balayeurs de rues à faire des pieds et des mains. Cependant…
Pour entretenir convenablement nos routes, ils sont nombreux ces balayeurs de rues à faire des pieds et des mains. Cependant ces dernières années, il est remarqué que des sociétés se sont principalement positionnées dans le domaine. Elles recrutent hommes et femmes pour faire rendre ce service. Malheureusement, le secteur, mal structuré, met en danger son personnel.
Une réorganisation est de mise. Il en va de la survie des balayeurs de rues, engagés à assurer la propreté de nos nombreuses artères de circulation. L’entretien des voies est une initiative que le média Le Magnan Libéré paru ce mercredi félicite. Toutefois, vu la complexité du travail, le personnel qui accomplit souvent sa tâche en pleine circulation court un grand risque.
Un métier non réglementé ?
Lors de son second mandat, le chef de l’État, Faure Gnassingbé, a orienté sa gouvernance sur une politique des grands travaux avec point d’orgue la construction et la réhabilitation de plusieurs routes sur l’étendu du territoire. Alors, il serait désastreux de ne pas entretenir ces routes vu le coût de l’investissement. C’est dans cette logique que l’Agence Nationale D’assainissement et de Salubrité Publique (ANASAP) s’est vue confiée les activités d’entretien, notamment le balayage des rues.
Cependant, la décentralisation ayant entraîné l’installation des mairies, la donne a changé. Ces dernières ont repris en main une partie de cette tâche. Selon des sources proches du média, les mairies sous-traitent l’activité avec des sociétés privées qui recrutent ces balayeurs de rues pour effectuer le travail avec des rémunérations dérisoires. A cela s’ajoute des conditions de travail déplorables au point que ceux ci risquent leurs vies.
Lire Aussi : Togo / PIA : Mise en service officiel du premier centre de formation en couture industrielle
Certains balayeurs de rues sont dans le déni
Selon les constats, le balayage des rues se fait parfois de manière disparate avec les agents éparpillés çà et là sur la route. Ces activités d’assainissement s’opèrent à certaines heures comme à midi (12h) et occasionnent des tempêtes de poussière, nuisible à la santé des agents eux même. Ces derniers inhalent la plupart du temps une grande quantité de poussière, vu qu’ils ne sont pas protégés, comme il se doit.
Il faut également noter que des altercations surviennent entre les balayeurs de rue et les usagers lorsque ces derniers leur demandent de libérer certains espaces pour faciliter la circulation. Tout cela crée une véritable anarchie. Les mairies et les sociétés en charge des entretiens des rues en question sont donc invitées à revoir l’organisation de ces balayages, particulièrement les heures et l’organisation sur le terrain.
« D’abord, c’est dangereux pour les balayeurs. Une voiture ou tout autre engin peut dérailler à tout moment. Imaginez les dégâts. Mieux vaut effectuer cette opération de balayage aux environs de 22 heures ou tôt le matin, entre 4 et 5 heures… Mais, tel n’est pas le cas. On est surpris ces derniers jours de les voir en pleine journée faire cela », a déploré un usager. Et de rajouter « sans protection adéquate et sans suivi, ces balayeurs ont simplement tout l’air de condamnés à des peines de travaux forcés. »
Nabuch Aboubakar
Comments